Que ma joie demeure
Hier au soir, passant au calvaire *
J'entendis une petite voix,
Plus douce, même, que celle de ma mère
Paraissant s'adresser à moi !
Ayant regardé en arrière
Ne sachant pas qui était là
Je compris, extraordinaire,
... Décroché du haut de la croix,
Que c'était TOI !
Tu gisais tombé par terre,
On t'avait même cassé un bras
Et une jambe toute entière
Du côté droit !
Pourquoi donc, soudain pris de peur
T'ais-je caché comme un voleur
Dans la pochette, sur mon coeur.
Et comment ai-je pu, je n'en suis fier,
Osé, malgré ton triste état
T'adresser cette humble prière :
Mon Dieu, ayez pitié de moi !
Tu as su répondre à mon coeur :
Je ne crains, malgré mon malheur
Devoir perdre cette confiance
Mise en toi, depuis ton enfance,
Ni plus que cette sérénité
Aussi pour chacun rachetée.
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Puisque la foi est une grâce
Heureux ceux qui l'ont ici-bas !
Même s'il arrive qh'elle n'tienne de place,
Guère plus grosse qu'un petit pois !
Paix sur la terre, Vive la joie !
Car ce soir au pied du calvaire
J'ai confirmé ma foi en TOI !
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Aussi depuis ai-je moins peur !
Doux Jésus que ma joie demeure ! **
* à la croix de Guillardon, revenant de chez ma Nènène !
** Jean Sébastien Bach, cantate bwv 147 : Jésus que ma joie demeure !
Sainte-Barbe, le 23 janvier 2016
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