Ma France

 

Ma France, toi qui fus espoir sur la terre !

Toi, de qui la culture, souvent inégalée

Faisait brûler d'envie le plus noble étranger

Qu'être un jour ton enfant aurait rendu très fier !

 

Que deviens-tu ma France, je n'entends plus ta voix

Dans le monde, et le monde ne comprend pas !

 

Tous se rappellent encore que tes trois glorieuses

Ont su forcer l'ennui.

La terre entière, alors, admirait envieuse

Le sel de la vie !

 

Quand seul le médiocre avait nom ennemi,

Tu étais toujours là !

Les peuples opprimés attendent avec envie

Ta voix qui ne vient pas !

... ...

Tu était belle, alors sous la botte nazie

Dans tes accents gaulliens !

Ton esprit, oh ! ma France disait fort aux petits :

Espère ! et ne crains point !

 

J'ai peur pour ta culture dans tous ces anglicismes

Venus d'on ne sait d'où !

Que tes enfants, aussi, devant ce cataclysme

Ne vivent à genoux !

 

Que deviens-tu ma France ? je n'entends plus ta voix

Dans le monde, et le Monde ne comprend pas !

 

Poème, suite à un entretien avec l'écrivain Pol Léonardo,

Rueil-Malmaison le 30 décembre1980

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