Cheval marin
Comme chevaux indomptés et bravant la tempête,
Leurs voiles élancées volant parmi les mouettes
Les goélettes frémissantes de la poupe à la proue,
Ont l'étrave écumante, fendant l'eau, vent debout.
Là-haut dans les grands mâts, le vent passe en hurlant,
Les marins, sur la couche, sont bien au chaud dedans
Le ventre du navire, sous la vague, qui hennit.
Rentreront-elles au port avec tous leurs petits.
Et bercé par les flots ...
Du grand vent sur la lande, y penses-tu marin,
Aux femmes qui se rendent aux messes du matin ?
Tu es seul, et tu rêves, tu as bien travaillé,
Tout près le petit mousse chante "les cap-horniers".
Et tu penses à la grève, aux vagues, aux embruns,
Aux ajoncs, aux genêts. Tu revois le chemin
Que tu prendras le soir quand tu seras à terre
Le coeur rempli de joie de retrouver grand-mère.
Tu n'es jamais rentré, en laissant huit petits.
Hélas, ainsi Papa n'a pas connu son Père !
A la plage de la Tossen,
Paimpol le 7 septembre 1980
Ajouter un commentaire