14/18 Chemin des dames
Tu avais bien compris, bien tiré la leçon,
Que tu sus m'enseigner, moi ton petit-garçon ...
Dois-je leur raconter, grand-père ...
Faut-il leur avouer ! ...
Il hurlait encore, comme fou de terreur,
Cet ancien combattant de la toute première heure,
Parfois même la nuit, réveillant le quartier,
Et pleurait comme un gosse, après quarante années.
Ne pouvant oublier qu'il fût de ces héros,
Qui ont vécu l'enfer, la peur dans la peau.
Dois-je le répéter ...
Peut être vaudrait-il mieux que je sache me taire
Pour coller de mon mieux à cette image, grand-père !
Celle qu'on fait des héros ! ... pour glorifier les guerres !
Dois-je vraiment le dire ! ...
Faut-il leur rappeler grand-père !
Ce que c'est que la guerre :
_La mort ! ... la haine ! ... la misère ! ...
Ou cacher la mémoire
De l'horrible devoir,
Qui fut tien, à vingt ans
Dans cette guerre des tranchées
Dite, ''au chemin des dames ''.
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Etant alors jeune fermier,
D'une jambe, il fallut l'amputer !
Aussi, ne pouvant plus labourer,
Adieu ... veaux, vaches, cochons, couvées !
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Pour sa gloire, ... et dans son malheur ...
... Il reçut la légion d'honneur !
Grand-père, cultivateur, originaire de Lanleff, fut incorporé au 48em R.I de Guingamp.
Sainte-Barbe le 22 janvier 2014
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