Un jour je m'en irai

 

 

Méditations

 

Venant de la chapelle, descendant vers Danet

Un jour je m'en irai par les bois de Beauport.

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Après avoir longé les rives de l'étang,

M'écartant des halliers sans apeurer les bêtes,

Suivant le Saint-Samson, marchant bien lentement,

J'humerai doucement ces senteurs qui entêtent,

Débris de champignons, de feuilles et de chataignes

Comme le musc des buis, doux parfums chauds et forts !

 

Tout au long du ruisseau je percevrai encore

Par les sentiers de terre et de mousses des bois,

Au travers des futaies, éclairant le sous-bois,

Sous une pâle lumière dans les nuages gris,

 

Perles d'eau suspendues aux fougères jaunies,

Des toiles d'araignées brillant de mille éclats.

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Conscience d'un instant où les pensées s'évadent,

Libération soudaine, durant mes promenades.

Faut-il donc en ce jour savoir prendre le temps

D'écouter le silence s'exprimer librement.

 

Il n'y a ici-bas nul être qui indiffère,

Qui ne vaille qu'une fois on disserte un instant

Sur les leçons données par la nature entière,

Sagesse intemporelle des âges s'écoulant.

 

Tu trouveras partout, si tu restes sincère

Quelque chose, quelqu'un qui saura se confier,

Rappelant à chaque homme, chaque femme, chaque frère

Cheminant en commun sur les mêmes sentiers

 

Que cette paix de l'âme, du coeur et de l'esprit

Se doit d'être vécue, en bonheur partagé,

Toujours à rechercher

En quête d'une vie,

 

Aussi faut-il Aimer !

 

Sainte-Barbe le 23 février 2018