De Bénarès à Ispahan

'' Poésie orientale ''

 

 

Bien loin du Montparnasse, ... d'exhalaisons d'absinthe !

L' Aède sur sa lyre égrenant son doux chant,

J'ai rêvé Bénares, aux Indes, ville sainte,

Les musiciens des rues, charmeurs de serpents.

 

Moments intemporels, hors l'espace et le temps,

 

Offrande de simples mots d'une chanson nouvelle,

J'ai alors compris qu'ils chantaient pour la belle

Epouse de Shiva, '' comme en Crète Cybèle ''

Rappelant de Kali les valeurs éternelles.

 

Tandis que sur la place, le spectacle envoutant

D'une jeune adolescente au sourire d'enfant

Projetait dans les airs, en gracieux mouvements,

Des voiles vaporeux de nuages d'encens.

 

Détachée de ses fers, elle montrait ses chevilles,

Libre enfin, n'éprouvant nulle crainte, nulle peur,

Osant bien exprimer la fierté de son coeur

Digne fille de son rang, de son clan, sa famille.

 

Pareil à ces effluves sur les marchés persans,

Emanaient, de son être des senteurs d'orient,

Doux parfums de santal, de poudre d'oliban,

Odeurs de cannelle, de musc et de safran,

 

Comme de son regard, les lueurs d' Ispahan !

 

 

                                                       à Paul Eluard

 

Sainte-Barbe le 04 juillet 2018

 

 

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