Mourir à Qaraqosh, à Kaboul et ailleurs
En cette fin d'été, à la télé, ce soir
J'ai revu cet enfant. il était tout l'espoir
L'honneur de ses parents.
Dehors c'était la peur, la famine et l'enfer !
J'ai cru l'enfant sourire,
Il était déjà mort avant d'avoir souffert.
Ma petite voix m'a dit,
Il est si loin déjà, n'est-il pas si petit,
Ne sait rien de la vie
Et ne vous entend pas.
Si tu crois qu'il sourit,
Au chaud dedans ses langes,
Tout près de sa maman
Toujours l'accompagnant
Sais-tu à quoi il pense ?
Etant juste naissant,
Il joue avec les anges
Il est bien trop petit
Pour penser à tout ça,
Et ne nous juge pas ! ... ma foi !
____
Pourquoi mon dieu !
'' Sa mère, sa pauvre mère,
... Sa mère ne bouge pas !
Pourquoi son pauvre père,
... Son père reste sans voix ! "
Pourquoi mon dieu ! Pourquoi !!!
'' Et tous ces gens qui disent :
_ Ca n'nous concerne pas ! ''
Autant d'images d'un soir
Qui lassent et indiffèrent !
_ ... Tu nous mets mal à l'aise !
_ ... Tais-toi Jacques ... Tais-toi !
_ ... N'as-tu rien d'autre à faire ...
_ ... Que crier ton émoi, ... pourquoi !
_ ... Pourquoi, mon dieu, pourquoi !
____
Sa maman l'a perdu, sous les bombardements,
Il n'était pas viable, bien trop vite avorté,
Personne n'en parlera ! Tant de vies sacrifiées ;
Faut-il en plus compter les enfants mort-nés !!!
____
Ma petite voix m'a dit :
Cet enfant, le sais-tu
C'était le notre aussi,
Son grand malheur, vois-tu,
N'être pas né ici !
____
'' Autant d'images d'un soir
Qui lassent et indiffèrent '!!!
Pourquoi, mon dieu ! pourquoi
Les hommes sont si peu fiers ! ''
Sainte-Barbe, le 11 mars 2017
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