Feux de joie

 

Ayant coupé l'ajonc, les genêts sur la lande,

En fagots entassés pour autant de brasiers,

Fêtant le '' blond '' Belen, ils s'assemblaient en bandes

Bien avant les '' Saint Jean '' , pour chanter et danser.

 

Tous ces hommes, ces femmes exprimaient librement

De leurs fois ancestrales, les plus beaux sentiments

En gestes coutumières, épris de libertés,

Aux postures altières, relatant leurs ainés.

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C'était une tribu aux moeurs singulières.

 

Le droit du sol était, de leur chère patrie,

L'unique raison alors pour laquelle s'accomplit

Sans qu'il fut nécessaire d'en faire le serment,

L'unité entre pères, frères et petits-enfants.

 

Protégeant femmes, enfants des voleurs de chevaux,

Ils savaient la valeur que l'on donne aux mots.

Pour conclure un marché, nul besoin d'écriture

Quand seuls deux témoins confondaient le parjure.

 

Assemblés sur le tertre, '' au moulin Sainte-Hélène ''

Aux solstices d'hiver autant que ceux d'été,

Dès que la nuit tombait, illuminant la scène

En bordure de mer s'embrasaient les bûchers.

 

 Sainte-Barbe, le 28 novembre 2016

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