Kerroc'h
La Tour de Kerroc'h qui veille sur Paimpol,
Du haut de sa colline on peut voir Saint-Riom
Parmi les bois de pins, que seul un vent affole,
Ses statues de granit qui scrutent l'horizon.
Elles attendent à jamais la dernière goélette
Par fidélité aux femmes qui l'ont bâtie.
Elles ont pleuré souvent dans les doux yeux d'Annette
Qui des années durant attendit son mari.
Oui, Tour de Kerroc'h, tu témoignes encor,
Cet amour infini que par delà la mort
Les femmes de Paimpol, dans le pays breton
Aux marins disparus, chantent dans les pardons.
A ma grand-mère paternelle, Francine Tachen, veuve de marin islandais
maman de huit petits orphelins. Le Quo Vadis a disparu en mer au mois de mai
1912, mon père dernier enfant n'est né qu'en septembre de la même année.
Poème écrit à 8 heures du matin, près du fanal au bout de la jetée, face à la Tour de Kerroc'h
Paimpol, le 11 Septembre 1980
Ajouter un commentaire