Préfaces et Aphorismes

 

Extrait des préfaces des différents recueils.

Recueil Confidences

Préface de la première édition:

Est-ce pendant ses années d'exil en Ile de France, hors de sa Bretagne natale, que Jacques Philippe a réellement pris conscience de son appartenance au pays paimpolais.

Sans doute car les poèmes de cette époque témoignent bien de son attachement à ces rivages. Ses écrits traduisent les liens qui l'unissent à l'âme Celte dont il apparait imprégné.

Ses aïeux reprennent vie et viennent nous chuchoter leurs soucis, leurs émotions, leur existance simple et pourtant si riche d'expériences.

Mais l'expérience du passé n'est pas sa seule source d'inspiration.

Jacques s'interroge sur le sens et les valeurs d'une vie spirituelle en l'homme. Cette quête, l'étude et l'approche de différents aspects théologiques, lui ont ouvert un champ de réflexions dont il nous livre quelques pistes.

C'est d'une écriture sensible, imagée, bien rythmée que ses vers s'offrent à nous. L'auteur trace de la pointe de son calame, avec beaucoup de finesse, un sillage plein de charme et de fraîcheur, où le lecteur se laisse entrainer...

Yvette Le Guillou

 

Préface de la seconde édition :

Notre ami Jacques Philippe-Tachen, Paimpolais de coeur, par la plume et la beauté de ses rimes nous dépeint la vie des marins quittant les rivages bretons pour aller gagner durement leur pain pendant de longs mois au large de l'Islande.

Il fait monter les cris de son coeur face à l'injustice et devant l'horreur aveugle de la guerre avec son cortège de mort.

Aussi, sonde-t-il la toute puissance du créateur menant son peuple à la victoire, au cours de certains épisodes de son histoire.

Ses poèmes nous amènent dans un étourdissant voyage entre traditions Bretonnes contées au coin du feu par les anciens et ce coin de terre si précieux à son coeur entre l'Argoat et l'Arcouest.

Ses confidences nous encouragent à réfléchir à l'essentiel, en allant rechercher au fond de nous même ce qui est important.

Amicalement,

Franck Faÿs

 

Recueil Bardes et Troubadours

Jacques, notre Ami et plus encore !!!

Quel plaisir de découvrir une âme de Poète, un troubadour des temps modernes avec un coeur énorme de bonté et de gentillesse.

En nous ouvrant ton coeur, nous y découvrons, depuis même ton recueil "Confidences", un pays où s'enlace le passé de tes Ancêtres, paysans bretons laboureurs, mais aussi pêcheurs, pêcheurs d'Islande, la pêche à la morue, les mâts hauts des goélettes quittant Paimpol pour de longs mois en mer, l'attente de ces femmes, leurs peurs et leurs craintes.

Etrangers à cette région, de ce que nous en connaissons c'est aussi la flibuste, les corsaires, Surcouf et puis Jacques Cartier, leur cité Saint-Malo, la côte, celle d'Armor où les rochers roses et bruns savent tant se marier avec le bleu de la mer.

Il y a aussi l'histoire et les légendes de la Bretagne profonde, avec ses menhirs, ses dolmens nous rappelant les druides, la cueillette du gui, l'Armorique, la Bretagne de la Duchesse Anne et la révolution des Chouans. Ainsi, tu nous proposes et offres un passeport pour découvrir et comprendre votre belle Bretagne.

Amis buvons ! Levons notre coupe (de cidre) à ton si beau pays et à tous les poèmes qu'il sait t'inspirer.

Christian et Monique PETERS

 

 

Recueil Méditations

C'est de nouveau cet univers tout habillé de poésie que Jacques nous offre dans ce troisième recueil -Méditations-.

Sans nulles attaches, ni plus d'obligations, ses poèmes savent rester éclectiques, emprunts de cette liberté toute faite de spiritualité et d'intemporalité, autant que de réalisme et d'humour.

Pour ma part, je ressens ce recueil comme pouvant être un aboutissement à sa "trilogie Paimpolaise", réelle ballade des temps modernes d'un poète Breton des côtes d'Armor, où les textes, spontanément exprimés, semblent nourris de rêves et de souvenirs précieux à sa mémoire.

Est-ce l'âme bretonne de ses Aïeux, d'Armor et d'Argoat, (cette petite voix !!!) qui sait se rappeler à lui ?

A la lecture de ses différents recueils, il a su me faire ressentir de nombreuses fois ce sentiment d'une approche vers d'autres valeurs, au-delà même de nos propres cultures et éducations. ...dans ce qu'il appelle simplement : son chemin de vie, ...ses vérités, ...ses quêtes, ...ses unions du coeur et de l'esprit.

Aussi, Jacques, merci encore de savoir nous chanter cette musique faite des mots si chers à tous ceux qui se reconnaissent en cette universalité qui aujourd'hui, sans nul doute, est déjà tienne !

Colette Boutonnier-Bousquet

 

 

Poésie de l'indicible et de l'existentiel

Tout comme dans ses précédents recueils mon ami Jacques Philippe nous entraine de nouveau sur les chemins de son voyage intérieur; Cheminement, d'un destin que l'on n'a su gérer, nous guidant vers l'apaisement, au travers d'une fatalité, tel un leurre, provenue de nos ascendances, en bon fils du Bro gozh ma zadoù.

Tantôt le fil d'Ariane de la nostalgie nous fait partager le bonheur gourmand dont nous enivre la musique des mots de tout ces noms bretons évoqués avec délectation. Etes-vous amoureux ? Qu'il est beau mon pays. Tout n'est que volupté et que contentement !...De même, soudainement en une tempête annoncée surgissent de sombres nuages d'angoisses. Les souvenirs, finissent par lasser. Dans l'ornière enlisée, dans la matière précipitée, comme un dégoût en soi, d'une âme vraiment blessée ... !

Parfois le fil se brise, la mémoire se perd dans le labyrinthe, et essaie, comme dans un élan rédempteur, de reconstituer le puzzle de l'instant que l'on aurait manqué. Dans un grand cri d'espoir, et surmontant l'absurde ..., Aussi depuis ai-je moins peur ! Unissant ciel et terre, ... en l'unique promesse d'un renouvellement !

 _ Chaque jour renaissant est le même premier jour, nous enseigne le mythe égyptien, et la nostalgie est chez le Soufi la force qui nous ramène à l'ami que nous croyions avoir perdu.  (Henri Corbin, l'homme et son ange)

Ainsi Jacques, mon ami, nous avons grande joie à cheminer avec toi en cette Bretagne intemporelle.

Pierre-Bernard Durand-Daubin

 

 

Recueil Conscience du Soi

Dois-je avouer, Jacques, avoir ressenti un plaisir certain et une grande satisfaction lorsque tu m'as informé de la prochaine édition de ce nouvel ouvrage de poésie intitulé : ''Conscience du Soi'' .

Aussi à la lecture de ton recueil je n'ai pu que m'interroger de nouveau sur les motivations ainsi.que les inspirations reprisent dans la rédaction de tes poèmes

Quoi qu'il en soit, te connaissant bien, je retrouve une nouvelle fois au travers de cette sensibilité '' toute à fleur de peau '' , un émerveillement exacerbé du vivant, relevant certainement de cette recherche permanente des beautés naturelles, physiques et spirituelles dans ce qui touche tant à l'universel qu'à notre nature humaine.

Je ne peux que t'encourager à continuer de nous faire partager cette aventure littéraire, ne doutant pas que tu sauras puiser encore dans ce souvenir ''commun, ancestral " cher à notre identité Bretonne .

Yvon Le Collen

 

 

Aphorismes

Extraits :

 

Confidences

_ Toujours j'ai aimé voyager,

Tant dans ma tête, qu'avec mes pieds.

_Quoi que tu fasses, fais-le bien !

 

Bardes et Troubadours

_ Laissons conter les Troubadours

Chanter Bardes et Ménestrels,

Les poètes qui parlent d'Amour

Et invitent à la tarentelle !

_ Si tu ne t'occupes pas de Toi,

Qui s'occupera de Toi !

_ On n'a nullement besoin d'être un Roi,

Quand on cherche à n'dépasser qu'Soi !

 

Méditations

_ Mère du déshonneur

Enflée de suffisance

Le comble de l'horreur, n'est-ce l'indifférence !

_ Trop de silences m'inquiètent,

Sommes-nous devenus sourds.

Mes frères réveillons-nous,

Arrêtons de dormir !

_ L'important dans la vie

N'est-ce d'apporter aux autres,

Partager entre Amis

Un peu ce qui est notre !

 

De l'indicible et de l'existentiel

_ Quelques vers à peine essentiels

Nous parlant de l'existentiel !

_ Ce temps est incertain,

Par trop suréaliste,

Un brin existensiel

Pour autant qu'il subsiste ... !

_ Aussi pour notre terre

Que l'on tue en silence,

Pourquoi donc n'y a-t-il pas

De marche pour Lampédusa !

_ D.ieu trouvera une personne

Plus humble, plus docile !

 

Conscience du Soi

_ Pourquoi n'y a-t-il ''toujours'' pas

De marche pour Lampédusa !

_ Autant d'images d'un soir,

Qui lassent et indiffèrent

Et tous ces gens qui disent

Ca n'nous concerne pas !

_ Encore nous faut-il oser,

Oser dire qu'en réalité

L'essentiel est moins de donner,

Mais bien de savoir partager

Evitant ainsi d'oublier

Ce monde ne nous est confié

Qu'en partage pour l'éternité.

 

Introspection

_ Est-ce à dire le plaisir

Serait donc aujourd'hui

Simulacre de joie !

Où bien, plus juste alors :

Sans connaître de joie

Ce monde vit-il encore,

Seuls, quelques plaisirs.

_ Ne craignons ce qui peut

Abattre l'édifice,

Sans même anéantir

L'esprit du bâtisseur.

Ainsi font les vandales,

Ces races de tueurs

Voulant ainsi détruire

La force par la peur

_ Faut-il entendre dire, ...

Qu'on ose penser encore :

De celà, n'en parlons même pas !

C'est pas chez nous la-bàs !

Ca n'nous regarde pas !

_ Pourquoi n'y a t-il ''toujours'' pas

De marche pour Lampédusa !

Basta !

 

_ Et moi, qui suis-je donc

Si grand que je crois l'être !

Je ne suis même pas,

Hors de Sa lumière,

Une simple poussière

D'universalité,

Illusion d'un faux pas,

Parcelle d'humanité !

A peine suis-je un ''moment''

''Etat manifesté,

Dépôt de toutes choses, ''

Au centre de la croix,

A l'ombre de la rose,

Dans ''cet instant présent ''

De Son éternité !

 

Compassion

_ Lampedusa !  ... Basta !

Pourquoi devoir se taire,

Puisque ça dure encore !

Faut-il chercher à plaire

Et pourquoi tous ces morts

Et pourquoi ne rien faire

Lors, ils arrivent encore !

 

_Au-delà de la compassion

Encore nous faut-il donc oser

Oser dire qu'en réalité

L'essentiel est moins de donner

Mais bien de savoir partager.

Evitant ainsi d'oublier,

Que ce monde ne nous est confié

Qu'en partage, pour l'éternité !

 

 _Accepte la Sagesse d'où qu'elle vienne.

                                  ( Maïmonide )

 

_Pourquoi sur notre terre

Tant d'hommes vivent en enfer

Pour qu'un pour cent seulement

Se gave impunément !

 

_Si point d'eau, point de blé

Point de blé, point de pain !

Il faudrait si peu d'eau

Pour assouvir la faim !

 

_Pourquoi douter de tout,

Fait donc ce que tu dois faire,

On ne peut plaire à tous,

Et aussi à son père !

 

_ Quoi que tu fasses, faie-la bien !

_ Et puis, bien plus encore,

_ Quoi que tu fasses, fais le bien !